Le plan incliné montant vers la Xhavée (vers 1890)

La boucle au pied du vieux château (vers 1890)

Le donjon du vieux château dominant le Grand Moulin

Un convoi le long de la future route du Grand Moulin

Pour édifier les ouvrages d'art de la ceinture fortifiée de Liège entre 1888 et 1891 (les forts Brialmont), un chemin de fer à voie unique (d'un mètre d’écartement) va traverser le hameau.
Le point de départ se situait à Souverain-Wandre. On y draguait la Meuse pour s'approvisionner en gravier et sable qui étaient traités sur place. Les ferrailles, bois et ciments (provenant de Niel-on-Ruppel) y arrivaient par bateaux. Tous ces matériaux chargés sur des wagonnets gravissaient un plan incliné pour arriver sur le plateau à la Xhavée.

De là, des locomotives de type charbonnage, les tiraient vers les différents forts en construction (Barchon, Évegnée et Fléron) en suivant les courbes de niveau au plus juste pour limiter les déclivités. La traversée du ruisseau Sainte-Julienne se faisait via une grande courbe venant de la Sarthe pour aboutir au pied du vieux château via une épingle à cheveux et remonter ensuite vers Barchon par le bois de la vieille foulerie.

La montée vers Barchon

Le Grand Moulin vers 1895

Lorsque les travaux de construction des forts furent achevés, il restait une bande de terrain qui, sans les rails, servit d'assise à une voie de liaison entre les différents forts. Elle fut appelée logiquement « route militaire ». Celle-ci sera par la suite, en partie ré-utilisé pour la construction du vicinal qui jusqu'en 1955 reliera Liège à Blegny et au-delà en passant par le centre de Saive.


La route actuelle « du Grand Moulin » fut construite vers 1893. Elle remplacera les anciennes voies d'accès qu'étaient : la Pierreuse Voie montant vers les Heids, la Voie du Meunier qui rejoignait le haut du Frise et la Haute-Saive ainsi que la prolongation du Chemin de la Julienne actuel qui se terminait devant le moulin.

Sources :
Construction des forts de la Meuse têtes de pont de Liége et de Namur. Monographie des travaux exécutés par MM. Adrien Hallier, Letellier frères et Jules Baratoux, entrepreneurs de travaux publics, par G. Richou - C. Béranger (1902)