La salle paroissiale avant 1940
Marie Ernotte raconte

Dans les années 1934/35 on aménagea la salle paroissiale près de la cure à coté de la grande prairie du Mosty (appartenant également à la fabrique d'église). Elle abritait les répétitions de la chorale, les réunions de la confrérie de St Brigide, la J.O.C. et toutes les activités paroissiales de même que le catéchisme pendant l'hiver. A l'époque, tout le monde suivait le cours de religion, donc baptême, communion et confirmation. Après, libre choix ou non, à sa convenance.

Le presbytère entre les deux guerres

Dans la prairie, on organisait la fancy-fair au profit des oeuvres paroissiales.
Pour l'occasion, le rez-de-chaussée de la maison du vicaire était transformé en restaurant. En face, dans la buanderie était installée la cuisine. Dans le garage on faisait la vaisselle. Tante Mimie et Catherine Machiels la faisaient toute la journée. A cause de l'eau mélangée à du sel de soude, elles avaient les mains en compote, mais c'était pour l'oeuvre !
Au menu, assiette froide de charcuteries, boulette, salade ou compote accompagnées des inséparables frites. Ou alors, dégustation de tarte au riz et aux fruits, sans oublier les 2 ou 3 buvettes qui animaient l'ensemble.

La chorale en 1922 à coté du local paroissial

Un cinéaste était chargé de filmer tout le déroulement de cette journée et en faisait un montage.
Après les vêpres du dimanche, pendant quelques semaines, on projetait le film (25 centimes pour les enfants et 50 pour les adultes) A l'entracte, on vendait des gaufrettes de chocolat et des limonades. Ensuite, on projetait des films de Charlot. Films muets mais accompagnés de piano !
Toutes les familles, quelles que soient leurs idéologies, se faisaient un devoir voire une obligation de venir admirer le petit ou la petite défiler sur la toile. Beaucoup n'auraient raté pour rien au monde ces séances de cinéma afin de rire de bon coeur et de voir, entre-autres, les chutes spectaculaires du vicaire (en soutane bien-sûr).

Cette salle devint par la suite (A partir de 1960) le local du Patro des garçons. Le mouvement reprit l'organisation de festivités proches de celles d'antan notamment lors de mémorables séances à L'Espoir ou de Fancy-Fairs au presbytère. Dans les années 1980, la prairie attenante sera en partie occupée par la salle omnisports et le reste deviendra le parking actuel.

Marie Ernotte - 14.08.2005