Pendant la mobilisation de 1938-39, la caserne de la Haute-Saive était en construction mais ne disposait pas encore de chapelle(1). Les militaires déjà présents vinrent par conséquent suivre la messe à l'église de Saive, ce qui nécessita certains aménagements.
Encore fallait-il que ceux-ci respectent le droit Canon. Celui-ci, comme le code civil, régit le bon fonctionnement de l'Eglise vis à vis des autorités et des laïcs engagés (dont celle-ci a toujours eut grand besoin). Ce droit Canon fût remanié bien souvent après certains conciles ou lors du décès d'un pape.
Malheureusement, il y avait un article disant que les femmes n'étaient pas admises au jubé (solution pourtant idéale pour accueillir davantage de monde dans l’église). Seule l'acolyte y montait pour actionner le soufflet de l'orgue. Parfois, quand j'étais gamine, j'apportais certaines feuilles en supplément du missel, faisant l'aller-retour entre le chœur et l’étage.
Monsieur le curé Knubben, demanda donc l'autorisation à son évêque (directement sans suivre les voies hiérarchiques habituelles d'ailleurs !) pour que l'accès au jubé soit libre, justifiant que notre église était trop petite vu le nombre de militaires présents aux offices. (Et ce malgré les trois messes (7h30, 8h30 et 10h.) célébrées chaque dimanche, ce qui faisait le bonheur de l'organiste, le directeur de la chorale).
Cette demande fut acceptée et, par la suite, d'autres églises purent également en bénéficier.