Le XXe siècle
En ce début du XXe s., la région est en plein boum économique. Les mines (Trembleur, Cheratte, Jupille ou Queue-du-Bois) crachent leur précieux charbon enrôlant un grand nombre d'hommes, de femmes et d'enfants dans des conditions rarement enviables. Heureusement, certains vont leurs venir en aide comme le docteur Delfosse, devenu dans la mémoire locale, le médecin des pauvres.
Et puis vint ce mois d'août 1914, et le début de ce qu'on va appeler la "Grande Guerre", en fait une effroyable boucherie durant laquelle nos campagnes (comme trop souvent) seront en grande partie ravagées.
Les conséquences vont être désastreuses pour la plupart des communes avoisinantes (Barchon, Blegny, Visé, Soumagne, Battice, Herve ...). Les massacres de civils, pillages et destructions en tout genre se répéteront à chaque fois.
Malgré des moyens dérisoires, l'armée belge va tenter de s'opposer à la déferlante teutonne. Un des faits d'armes les plus remarquables en ce tout début de l'offensive allemande aura lieu à la limite du village de Saive. Il s'agit des combats de Rabosée où une poignée de soldats belges bloqueront pendant quelques heures l'avancée d'une brigade ennemie, la forçant au repli vers Hermalle.
Après ces combats, de nombreux blessés seront amenés à Saive, au château Prion (Bellaire-La Motte) pour y être soignés. Les allemands s'empareront du village peu après, tuant 2 civils et 20 militaires belges.
Cependant , les silvatiens auront la chance d'échapper au carnage des premiers mois de la guerre grâce notamment au bourgmestre Henri Ancion.
Il parviendra à dissuader les allemands de s'en prendre aux civils et évitera la déportation en Allemagne d'ouvriers de la commune. Il aidera aussi des prisonniers russes évadés.
Durant l'entre-deux guerres, suite à la reconstruction de la place fortifiée de Liège (ceinture de forts tout autour de la ville), le village va accueillir une grande caserne à la Haute Saive. Les travaux débutés en 1939 ne s'achèveront qu'en 1951.