Les dernières décennies
Depuis la fin de la guerre, le village n'a cessé de se transformer. Ce fut d'abord les suites directes du conflit avec l'achèvement de la caserne en Cahorday (1951). Ensuite, l'arrêt de l'exploitation du tram vicinal (1955) remplacé par des bus puis la construction de l'autoroute Roi Baudouin (E40) modifiant profondément le hameau de Saivelette, bouleverseront le cadre de vie et la mobilité des habitants.
Les premières cités (cité-jardins de la rue de Soutré) voient le jour en Parfondvaux dès le début des années 1950 entraînant inexorablement la disparition des terres de culture et des vergers au profit d'une urbanisation qui deviendra vite exponentielle.
En 1977, suite à la fusion des communes, Saive est incorporé dans la nouvelle entité de Blegny (Encore aujourd'hui ce choix étonne).
Aujourd'hui, c'est le méga projet de réaffectation de l'ancienne caserne qui va très certainement chambouler en profondeur la vie de la localité. Pourtant, malgré tous ces bouleversements, la vie culturelle, associative et sportive est restée bien vivante et rythme toujours le village.
Saive compte à ce jour six bâtiments et deux sites classés comme faisant partie du patrimoine architectural et paysagé du pays. Trop longtemps délaissés, ces témoins de notre passé reviennent peu à peu à la vie.
Le remarquable corps de logis de la ferme du Petit-Pihot et la dépendance de la ferme du Cohy furent les premiers à être restaurés il y a une petite vingtaine d'années. L'église Saint-Pierre, après bien des péripéties, est également aujourd'hui sauvée. Le vieux château peut compter sur une poignée de bénévoles pour espérer trôner encore de longues années sur les hauteurs du ruisseau Sainte-Julienne.
Il n'en va pas de même malheureusement pour le château des comtes de Méan et la ferme du Pihot qui attendent désespérément une réaffectation.