INTRODUCTION

S' il est bien un bâtiment du village qui interpelle assurément les passants, c'est certainement ce triste vaisseau échoué sur les hauteurs de Cahorday. Qui ne s'est jamais posé des tas de questions sur celui-ci ? Malheureusement, ces dernières décennies il fut trop souvent considéré comme un chancre juste bon à être effacé du paysage. Plus personne n'en voulait et ses heures semblaient comptées.
Et bien, cela pourrait enfin changer car ce précieux vestige du siècle des Lumières pourrait bien revenir à la vie. Ce château le mériterait amplement, lui qui fut le témoin des plus belles heures de la seigneurie de Saive et accessoirement le berceau du dernier prince-évêque de Liège (et premier primat de Belgique, suite à d'amusants « accidents » de l'Histoire).

Prenez la peine de parcourir ces différentes pages pour comprendre que cette vieille bâtisse mérite à plus d'un titre d'être redécouverte et surtout de retrouver sa place comme pièce maîtresse de notre patrimoine local.

 

Les délices du pays de Liège
Gravure de Remacle Leloup.
Version colonisée (Collection Prion Pansius)

Déplacez le curseur sur la photo pour obtenir un agrandissement.

Les Délices du Pays de Liège

Oeuvre monumentale publiée par Pierre Lambert Sauméry entre 1739 et 1744.

Extrait concernant le château de Saive (t3-p276).
(Orthographe adaptée pour la compréhension)

 

Page de garde du troisième tome

  La façade du côté du jardin présente d'abord un salon percé de trois arcades vitrées, qui communique à des appartements à droite et à gauche. Un escalier carré à noyau vide conduit aux trois étages de cette maison.
   Au-dessus du premier salon est un ample vestibule qui distribue avec grâce et facilité l'entrée aux différents appartements. On y a ménagé une chapelle très propre et une enfilade terminée par deux balcons qui fait un effet des plus agréables. A l'étage supérieur se trouve un troisième salon terminé en dôme et destiné à un billard. un balcon y fournit un point de vue qu'on ne se lasse point d'admirer...

... Un jardin bien nivelé et fermé de murailles garnies d'espaliers des meilleurs fruits est à l'aspect de toutes les places principales de cette belle maison. Il est terminé par un petit bosquet de charmilles garni de marronniers d'Inde et coupé à pattes d'oie, à la pointe duquel est un octogone de maçonnerie qui forme un cabinet très propre.
  Une avenue de quatre rangées d'Ormes, et à laquelle la citadelle de Liège sert de perspective, conduit à cet agréable séjour.
   Un emplacement de vingt bonniers de prairies bien arborées accompagne ce château et la sépare de l'église paroissiale qui est très proprement ornée.