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Le 4 Août 1914 éclate une guerre qui deviendra la pire des boucheries que l' homme ait jamais enfanté.
Sur le plateau entre les vallées de la Meuse et de la Julienne, à trois cents mètres en avant et autour du carrefour des « Quatre-Bras », le Major Clerdent (14 ème de Ligne) commande un barrage improvisé à la hâte pour stopper l' avance allemande. Il dispose à gauche d' une redoute défendue par la 2ème compagnie du 1er bataillon du 9me régiment de forteresse, au centre (coupant la route de Cheratte-Sarolay) de la 3ème compagnie (Ct Lardinois) du 1er bataillon du 14ème régiment de Ligne et à droite, à cheval sur la route de Housse, de la 1ère compagnie (Ct Malevez) du même bataillon du 14ème de Ligne. Le barrage de Rabosée subit son baptême du feu au cour de la contre-attaque menée par le général Bertrand dans l' après-midi du mercredi 5 août, contre les troupes allemandes qui s' étaient infiltrées à Chefneux. Pendant plus d' une heure, des coups de feu furent échangés entre les allemands surgis à la lisière de Hoignée et les hommes de la redoute, faisant ainsi des victimes de part et d' autre. Venant de Visé, la 27e brigade allemande doit remonter la rive droite de la Meuse sur la route de crête partant d' Argenteau avant de descendre sur Jupille, soit l' intervalle entre le fort de Pontisse et celui de Barchon. |
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Après le retrait des troupes belges sur la rive gauche de la Meuse le 7 août et ensuite leur repli sur Anvers, les forts autour de Liège résisteront encore une semaine. Loncin explosera le 15 août, Flémalle et Hollogne tomberont le 16. Ils empêcheront les allemands de progresser aussi vite qu 'ils l' auraient voulu et favoriseront ainsi la mise en place des armées alliées qui sur la Marne arriveront enfin à stopper définitivement l' avance ennemie. Malheureusement les Allemands se vengeront sur la population d' avoir subi pareille résistance. Dans bon nombre de village autour de Liège, les « boches » comme on va les surnommer vont exécuter des civils lâchement en représailles. La ville de Visé sera entièrement détruite, 601 maisons incendiées et des dizaines de civils tués. Les massacres se répéteront à Barchon, Blegny et dans beaucoup d' autres localités de la région. |
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Le cimetière actuel de Rabosée dissimulé dans la partie haute du bois du Thier de Wandre. Entouré aujourd'hui de grands arbres, il demeure le dernier vestige des terribles heures de 1914. |
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Sources: - Liège Août 14 (J.-L. Lhoest & M. Georis) EXtrait du livre "Choc de feu dans la nuit" de Laurent Lombard >> PDF |
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