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L' église
Saint Pierre |
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Description du monument |
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L'église er la place Mosty (avant 1904) |
Ce
bel édifice de style Renaissance mosane, est placé
sous le patronage de Saint Pierre.
Au
XIIIe siècle, il n'était qu'une modeste
chapelle. Depuis lors, agrandi et reconstruit à plusieurs
reprises, il sera à nouveau ré-édifié
en 1669 aux frais des paroissiens sur une partie des
fondations
du précédent. La tour et le clocher dateraient
de 1710 (d'autres sources parlent de 1741). |
Cette
date se trouve gravée sur le bord inférieur
de la niche qui abrite un curieux buste de St Pierre, au-dessus
de l'entrée. Le buste du vénéré
patron a souvent été, avant la Seconde Guerre
mondiale, la cible préférée des garnements
du village..
L'église
eut à subir de graves dégâts
lors de l'invasion allemande en 1914 (Bombardement des forts voisins). Il fallut
d'urgence reconstruire
la plus grande partie de la toiture en 1915. |
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Vues de l'église et la future place Mosty avant
et après la guerre 14-18.
(On aperçoit sur celle de droite
les réparations à la toiture. (vers le choeur)) |
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Vaste édifice à une
nef, l'église possède trois autels ornés
de peintures du XVIIIe s. Dans
le chur, le maître autel aux armes de la famille
de Méan orné d'un tableau de F. Riga (école
liégeoise du XVIIIe s.), dans la nef, à droite
du chur, l'autel dédié à Sainte-Brigide
et à gauche l'autel dédié à Notre-Dame
du Mont Carmel. |
Le tableau du maître-autel
- © IRPA-KIK |
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Vue intérieure colorisée
(v.1930) |
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Photos intérieures
prises en 1943 à la demande du Commissariat
général
à la protection aérienne passive
par l'Institut
du Patrimoine Artistique de Bruxelles - © IRPA-KIK
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Vue d'ensemble de la nef et du choeur (entre 1945 et 1960)
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A l'intérieur
de l'église se trouve une série
de pierres tombales dont les inscriptions sont encore lisibles.
Au pied du maître-autel, les dalles funéraires
de Denis de Monsen, seigneur de Saive décédé
en 1670, ainsi que celle du curé Arnold Guillaume Mariette,
décédé en 1684.
Au centre de la nef, les pierres tombales d'entre-autre Pierre
Froidmont et de son épouse.
Dalle funéraire de Guillaume
Mélan (1714)
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Dalle funéraire de Pierre
Froidmont
et Pierette de Tillieux (1673)
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Les
fenêtres sont ornées de petits vitraux aux
armes des personnalités et de familles notables
de la paroisse. Ils sont tous contemporains (Fin des années
1960) sauf celui de l'Archidiacre du Condroz (Stockem)
beaucoup plus ancien. |
Vitrail
de l'Archidiacre de Stockem (XVIIe siècle)
Etat en 2002.
(Suite aux travaux de première phase, il a été démonté et devrait, un jour, retrouver une place de choix dans le nouvel intérieur restauré.) |
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L'église
possède de belles orgues du XIXe siècle. Construites
par Arnold Clerinx de Saint-Trond en 1858, elles furent restaurées
en 1928 puis en 1982.
Le jubé et les
orgues en 2001.
(Au plafond les sondages
dans la voûte.) |
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Marie Ernotte raconte |
Le curé Knubben |
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Quelques
belles statues ornent encore la nef malgré des
vols commis ces dernières années. Le plafond
est décoré de peintures en partie sur toiles
marouflées,
datées de 1928. (Oeuvres de Léon Boverie).
(celles dans le choeur
ont semble-t-il été recouvertes lors de la dernière
mise en couleurs de l'intérieur (v. 1980)).
Ces
peintures sont malheureusement condamnées faute de budget pour leur remise en
état, la restauration des autels polychromes étant prioritaire. |
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Deux
confessionnaux en bois sculpté de style
Louis XIV pour l'un et daté du XIXe s. pour
l'autre, complètent l'ensemble avec les
fonts baptismaux en marbre de style Louis XIV également.
Le couvercle qui recouvrait la cuve a été dérobé.
(G.Abraham - Promenades
historiques à Saive - 1996) |
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Le cimetière |
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Juste
à côté de l'église se trouve le
vieux cimetière renfermant quelques beaux monuments
des XVIIe et XVIIIe siècles. Notamment une série
de croix funéraires encastrées dans le mur nord
de l'église dont la plus ancienne date de 1583 (Hubert
de Sailve).
L'église
et le site qui l' entoure sont classés depuis le 3 juillet 1984.
Hélas, comme beaucoup d'autres bâtiments de notre
région, la vétusté de ce bel édifice
a engendré bien des problèmes. Les transformations apportées aux charpentes au XIXe s. (suppression des entraits) vont altérer sensiblement la stabilité des murs et voûtes de la nef.
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Enfin
la restauration ! |
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C'est suite à de premiers travaux de renouvellement de la toiture en 1995, que l'on découvre
l' état déplorable dans lequel se trouve l'édifice.
L' ensemble de la charpente et des voûtes présentent
un tel état de vétusté qu'il est devenu
impossible de réparer sans une intervention
de grande ampleur. La stabilité même de certains éléments étant compromise, l' église doit être interdite au culte au grand dam des paroissiens.
Suite à ces constatations, le chantier en cours s'arrête
brusquement et le dossier doit être ré-étudié dans
son ensemble. (le bâtiment étant classé, toute intervention
sur celui-ci va devoir faire l'objet d'études minutieuses et obtenir l'accord
de toutes les instances compétentes).
Sans
revenir sur les détails de la procédure, disons qu' enfin
en 2001 les études sont confiées à M. Delchef et son
atelier d'architecture. Le dossier étant enfin entre de bonnes mains,
il "reste" à boucler
le budget, ce à quoi, la commune va s' atteler avec succès.
La région,
fin novembre 2003, donne son feu vert pour sa subsidiation. Les travaux peuvent ainsi débuter le 5 avril 2004 par la pause d'un impressionnant échafaudage autour de la tour. |
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En 2005, la première phase de restauration s'est achevée par la couverture de la nef. Le résultat est remarquable. Les maçonneries ont été nettoyées et rejointoyées. Toutes les ardoises des toitures renouvelées. La charpente a été consolidée. La stabilité de l' ensemble est à nouveau garantie.
Le clocher brille sous le soleil et un nouveau coq trône pour longtemps, espérons-le, en haut de l' édifice.
Il faut tirer un grand coup de chapeau à tous les intervenants, la commune de Blegny ainsi que les architectes et entrepreneurs, pour cette superbe réalisation. Au vu de la première, nul doute maintenant que la seconde phase sera également digne de notre vieil édifice.
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En
attendant, puisque les problèmes de stabilité sont
résolus, la commune, début 2006, a de nouveau autorisé l'
accès à l' église.
Pour permettre un minimum de confort, la commune a débloqué un budget de 8500 € pour remettre en état l'électricité et le chauffage ainsi que tendre une bâche
comme faux-plafond. Bien évidemment cette situation est provisoire, le
temps de débuter les travaux de la seconde phase.
Lors
d' une cérémonie très émouvante,
le dimanche 21 mai 2006, l' église a été rendue officiellement
au culte, 11 ans après sa fermeture. Certes, tout
n' est pas terminé. La seconde phase est à l' étude
mais nous pouvons espérer, au vu de la qualité des
travaux déjà réalisés, qu' elle soit
une égale réussite.
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Le
Vieux Coq |
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Après
sans doute trois siècles passés à contempler
nos campagnes, le vieux coq vient enfin de redescendre de
son vertigineux piédestal.
Et si seulement il pouvait parler, le bougre !
Que d' épisodes il pourrait raconter de notre passé bien
mouvementé. C' est qu' il a dû en voir des choses de là-haut.
Sûr qu 'il ne devait pas toujours être agréable de subir les
tempêtes ou la foudre. Pourtant ses plus grandes frayeurs ne provinrent
pas de dame nature mais de ces malheureux bipèdes qui n' arrêtèrent
pas de se chamailler à ses pieds. Il porte encore dans ses vieilles plumes
les traces de maudites balles tirées probablement par des teutons lors
de cette épouvantable Grande-guerre qui dévasta toute notre région.
Espérons que son successeur, déjà en
place tout en haut du clocher, ait une existence plus paisible. |
Puisqu
'il ne dit mot, il devra être ausculté par un spécialiste.
A première vue, pas de date gravée mais des formules de bénédiction:
Autour de la queue: BENEDICAT DEVS
sur un côté et
CVSTODIAT SAIVE
sur l' autre.
D' autres inscriptions figurent sur le cou : ... GLORIA
La queue est percée d' au moins trois impacts de
balles de même qu 'un des flancs.
Teutons,
teutons, que nèni !
Il semblerait plutôt
que les blessures occasionnées à notre
pauvre volatile soient le résultat d'un épisode
assez cocasse. Lors des travaux de remise en état
de l'église entre les deux guerres (1935/36), voyant
la posture penchée du coq, un courageux serait monté jusqu'en
haut pour le redresser. Mais de retour au pied de la tour,
il aurait constaté que le coq ne bougeait plus. N'ayant
plus le courage de remonter, il aurait fait appel à un
tireur d'élite pour le débloquer d'une
balle dans la queue.
Inutile
de dire que cette version demande confirmation. A suivre
donc...
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Les Journées du Patrimoine 2010 |
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Le clocher - Remise en état du mécanisme (2011) |
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La volée de cloches (à la main !) de notre vieille église Saint-Pierre de Saive, le samedi des Journées du Patrimoine.
Réalisation : Cédric Baré - Les sonneurs : Marc Rassenfosse, Bernard Gillet, Joël Bertholomé & Cédric Baré. |
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Des années que les silvatiens attendaient ça ! Les cloches sonnent à nouveau et sans huile de bras cette fois-ci. Un grand coup de chapeau à tous ceux qui se sont mobilisé pour relever ce beau défi et merci à la commune pour avoir concrétisé le vieux rêve d' entendre à nouveau Amélie et sa voisine résonner joyeusement d' une façon permanente dans nos campagnes. (Photos : Albert Roujob et Cédric Baré) |
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