Denis de Monsen (1618-1670)
Les Gens de chez nous

Son oncle était Mathieu de Monsen, acquéreur de la seigneurie de Saive en 1590 dans des circonstances troubles. Il fut à la base de la reconstruction du château féodale de Saive. N'ayant pas de descendance, c'est son frère (Denis (I) premier du nom) qui lui succède en 1629. Il avait épousé Aldegonde Motmans vers 1610. Ils auront 8 enfants.

Son deuxième fils, Denis de Monsen (II) naquit à Liège en 1618. Il n'eut guère l'occasion de connaître son père puisque celui-ci fut assassiné en 1632. Malgré des rapports tendus avec les rivaux de leur famille, Denis et ses 7 frères et sœurs étaient très populaires au village. Ils vivaient avec les habitants de Saive presque sur un pied d'égalité et prenaient part aux jeux des paysans.
Le 7 janvier 1647, Aldegonde Motmans, qui avait administré la seigneurie durant 15 ans, en y ramenant la paix et l'entente entre tous, accorda par testament à son fils Denis (l'aîné, Mathieu, étant décédé en 1640), la seigneurie de Saive en plus de celle de Tignée déjà abandonnée à son profit en 1641.
Denis (II) avait épousé en 1638 Catherine Playoul, fille de Mathieu Playoul et d'Anne de Bex. En 1646, les différends concernant Saive entre les Monsen et les anciens rivaux (Fléron, Toussaint, de Mollin) semblaient aplanis mais Denis avait encore des ennemis à Tignée. En décembre 1651, il échappa à un assassinat en empruntant le Chemin du Frise. Enfin l'année suivante (1652) vit la réconciliation avec la famille Colette et la confirmation de son titre de seigneur de Tignée.
Denis de Monsen en profita pour reconstruire la ferme du château (l'ancienne ferme Volders), l'église paroissiale et reprendre l'extraction de la houille (Saivelette).
Dans son testament d'avril 1670, il précisa que le château de Saive avec les seigneuries de Saive, Saivelette et Tignée, devait être laissés à Jean Denis de Monsen, son fils aîné.
Denis de Monsen mourut le 1er juin 1670. Il fut enterré dans le chœur de la nouvelle église sous une très belle pierre tombale portant ses armes et celles de son épouse Catherine Playoul (un sérieux doute subsiste sur la présence du corps de cette épouse, décédée bien après lui (1689). Son épitaphe n'a d' ailleurs jamais été gravée).
En 1692, son fils Jean-Denis, capitaine d'infanterie au régiment de Berlo, au service du prince de Liège, aliéna la seigneurie de Saive à Jean-Ernest de Méan, chanoine de Saint-Martin à Liège.

Sources :
Edouard Poncelet, La seigneurie de Saive, extrait du Bulletin de l'institut archéologique liégeois - tome XXII, 1891