Histoire

Miermont - Le vieux tilleul et « li Vi Bon d'Ju » (1977)

La rue sur Miermont en direction de Liéry

Miermont - Le panorama sur Retinne, le terril et l'église (1978)
Le vieux tilleul et « li Vi Bon d'Ju » en 2002
En quittant le Mousset par la montée de la Haie delle Praye, nous atteignons le haut du versant est de la vallée Sainte-Julienne, au lieu-dit « Miermont ».
En haut de la colline, les arbres se font plus rares, offrant un panorama superbe sur la région avec comme points de repère, vers le sud : le terril du charbonnage de Micheroux dominant le village de Retinne et son église Sainte-Julienne et vers le nord : la vallée de la Meuse, voire par temps clair bien au-delà, notamment le Limbourg et ses propres terrils.
Miermont (ou Mielmont) signifie simplement la colline du merle.
Une charte de la Cathédrale de Saint-Lambert à Liège, en parle en ces termes « Merlemont deleis Evrengheis » (Evegnée) en 1288 puis plus tard Meilhemont en 1389, Meylemont en 1513, Melemont en 1552.
Le plateau de Miermont s’étend sur trois anciennes communes : Saive, Evegnée et Retinne.
La partie située sur Retinne, à Liéry plus précisément, servit de théâtre en août 1914, à un des premiers affrontements entre l'armée belge (14e de Ligne) positionnés dans cet intervalle (entre les forts d'Evegnée et de Fléron) et les premiers éléments de l'armée allemande de la Meuse (14e brigade d'infanterie dont le général Lüdendorff vient de reprendre le commandement à la place du général Wüssow tué au début de cet engagement).
Anciennement, il y avait une ou deux petites houillères sur Miermont. Ainsi, durant les années 1668 et suivantes, le curé Cleroz, de Cerexhe-Heuseux, achète du charbon dans différentes houillères dont celle de « Mielmont ».
Le tilleul de Miermont, placé au croisement entre la rue sur Miermont et le petit sentier d'Evegnée, symbolise le point culminant du plateau. Situé sur le territoire d’Evegnée, il figure déjà sur des cartes géographiques du XVIIIe siècle. Il fut par le passé frappé par la foudre.
Il abrite sous ses branches un crucifix, « li Vi Bon d'Ju » (en wallon). Malgré sa vénération et protection des bénévoles des environs, il dû être replacé voir renouvelé quelques fois.
Sources :
Georges Abraham, Promenade historique à Saive - Notes de Toponymie et d'Histoire, 2ème édition, Blegny-Mine, 1996